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Bonne et mauvaise abstraction / Boudon,Raymond in L'année sociologique, 2 (Semestrielle)
[مقالة]
عنوان : Bonne et mauvaise abstraction نوع الوثيقة : نص مطبوع مؤلفين : Boudon,Raymond, مؤلف تاريخ النشر : 2003 مقالة في الصفحة: P263-P284 اللغة : فرنسي (fre) خلاصة : Selon Durkheim, l'abstraction est une démarche naturelle à toute science, mais il y a une bonne et une mauvaise abstraction. La mauvaise se caractérise notamment par l'utilisation d' « êtres de raison », à savoir des concepts dont on n'est pas sûr qu'ils correspondent à une réalité. Tocqueville et Weber partagent cette idée essentielle avec Durkheim. Leurs explications se sont imposées parce qu'elles évitent soigneusement les « êtres de raison ». Ce n'est pas toujours le cas des sciences sociales contemporaines. Sociologues, anthropologues et psychosociologues les utilisent au contraire généreusement. Pourtant, on obtient des explications scientifiquement beaucoup plus convaincantes en les éliminant, ce qu'on peut souvent faire en recourant aux ressources de la « psychologie rationnelle » au sens de Nisbet : celle qui se conforme au postulat wébérien de la « compréhension ». L'abus que les sciences sociales font des « êtres de raison » est dû à ce que, sous l'influence de mouvements de pensée importants, elles témoignent couramment d'une vision causaliste de la psychologie de l'acteur social. En empruntant à ces mouvements les sciences sociales espéraient se consolider. Elles en ont été au contraire fragilisées.
in L'année sociologique > 2 (Semestrielle) . - P263-P284[مقالة] Bonne et mauvaise abstraction [نص مطبوع ] / Boudon,Raymond, مؤلف . - 2003 . - P263-P284.
اللغة : فرنسي (fre)
in L'année sociologique > 2 (Semestrielle) . - P263-P284
خلاصة : Selon Durkheim, l'abstraction est une démarche naturelle à toute science, mais il y a une bonne et une mauvaise abstraction. La mauvaise se caractérise notamment par l'utilisation d' « êtres de raison », à savoir des concepts dont on n'est pas sûr qu'ils correspondent à une réalité. Tocqueville et Weber partagent cette idée essentielle avec Durkheim. Leurs explications se sont imposées parce qu'elles évitent soigneusement les « êtres de raison ». Ce n'est pas toujours le cas des sciences sociales contemporaines. Sociologues, anthropologues et psychosociologues les utilisent au contraire généreusement. Pourtant, on obtient des explications scientifiquement beaucoup plus convaincantes en les éliminant, ce qu'on peut souvent faire en recourant aux ressources de la « psychologie rationnelle » au sens de Nisbet : celle qui se conforme au postulat wébérien de la « compréhension ». L'abus que les sciences sociales font des « êtres de raison » est dû à ce que, sous l'influence de mouvements de pensée importants, elles témoignent couramment d'une vision causaliste de la psychologie de l'acteur social. En empruntant à ces mouvements les sciences sociales espéraient se consolider. Elles en ont été au contraire fragilisées.