تفصيل المؤلف
مؤلف Kilani ,Mondher |
الوثائق الموجودة المؤلفة من طرف المؤلف (1)
Affiner la recherche
Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie / Kilani ,Mondher in Anthropologie et sociétés, 1 (Quadrimestrielle)
[مقالة]
عنوان : Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie نوع الوثيقة : نص مطبوع مؤلفين : Kilani ,Mondher, مؤلف تاريخ النشر : 2016 مقالة في الصفحة: P57-P80 اللغة : Français (moyen) (frm) خلاصة : Les enjeux de la Révolution tunisienne de janvier 2011 se sont d'emblée situés au niveau de la gestion de la vie dont dépendra finalement le futur modèle de la société. Plus encore que les « modernistes », les « islamistes » ne s'y sont pas trompés, investissant non seulement la scène politique, mais aussi le gouvernement des corps. Une certaine conception de l'islam fonctionne aujourd'hui comme une puissante machine biopolitique qui a affaire à la population comme « problème de pouvoir ». Les préceptes, conduites et comportements avancés au nom du respect de l'islam pénètrent littéralement toute la société et s'introduisent dans ses articulations les plus fines. Les femmes traversent pour une bonne part ce dispositif. Elles en constituent même l'un des enjeux centraux. Pour saisir les nouvelles formes de subjectivation et d'individuation, cet article prendra pour fil conducteur la biopolitique islamiste en tant que projet de société s'inscrivant contre le modèle hérité de la période de Bourguiba et de la dictature de Ben Ali, dont le pivot est le Code du statut personnel, à l'origine d'un changement profond du statut des femmes dans le pays. Promulgué en Tunisie en 1956, celui-ci est considéré par ses opposants comme un élément inspiré de l'étranger, voire comme une hérésie s'attaquant à l'identité religieuse musulmane du pays. De telles contestations donneront lieu à leur tour à des manifestations et des résistances de la part de plusieurs acteurs/actrices de la société, notamment féministes, engagés pour la défense et l'extension des droits des femmes, en conformité avec l'héritage de Habib Bourguiba et en invoquant le credo de la révolution pour l'égalité, la liberté et la dignité. L'argument de l'article se base sur des observations effectuées principalement pendant les quatre premières années de la Révolution et sur un retour réflexif sur les périodes qui l'ont précédée.
in Anthropologie et sociétés > 1 (Quadrimestrielle) . - P57-P80[مقالة] Femmes, Révolution et nouveau gouvernement des corps en Tunisie [نص مطبوع ] / Kilani ,Mondher, مؤلف . - 2016 . - P57-P80.
اللغة : Français (moyen) (frm)
in Anthropologie et sociétés > 1 (Quadrimestrielle) . - P57-P80
خلاصة : Les enjeux de la Révolution tunisienne de janvier 2011 se sont d'emblée situés au niveau de la gestion de la vie dont dépendra finalement le futur modèle de la société. Plus encore que les « modernistes », les « islamistes » ne s'y sont pas trompés, investissant non seulement la scène politique, mais aussi le gouvernement des corps. Une certaine conception de l'islam fonctionne aujourd'hui comme une puissante machine biopolitique qui a affaire à la population comme « problème de pouvoir ». Les préceptes, conduites et comportements avancés au nom du respect de l'islam pénètrent littéralement toute la société et s'introduisent dans ses articulations les plus fines. Les femmes traversent pour une bonne part ce dispositif. Elles en constituent même l'un des enjeux centraux. Pour saisir les nouvelles formes de subjectivation et d'individuation, cet article prendra pour fil conducteur la biopolitique islamiste en tant que projet de société s'inscrivant contre le modèle hérité de la période de Bourguiba et de la dictature de Ben Ali, dont le pivot est le Code du statut personnel, à l'origine d'un changement profond du statut des femmes dans le pays. Promulgué en Tunisie en 1956, celui-ci est considéré par ses opposants comme un élément inspiré de l'étranger, voire comme une hérésie s'attaquant à l'identité religieuse musulmane du pays. De telles contestations donneront lieu à leur tour à des manifestations et des résistances de la part de plusieurs acteurs/actrices de la société, notamment féministes, engagés pour la défense et l'extension des droits des femmes, en conformité avec l'héritage de Habib Bourguiba et en invoquant le credo de la révolution pour l'égalité, la liberté et la dignité. L'argument de l'article se base sur des observations effectuées principalement pendant les quatre premières années de la Révolution et sur un retour réflexif sur les périodes qui l'ont précédée.