[مقالة]
| عنوان : |
Mort du Christ et mort tragique |
| نوع الوثيقة : |
نص مطبوع |
| مؤلفين : |
Layet,Clément, مؤلف |
| تاريخ النشر : |
2016 |
| مقالة في الصفحة: |
P45-P56 |
| اللغة : |
فرنسي (fre) |
| خلاصة : |
L'arc tendu par Hölderlin en toute son œuvre entre le christianisme et la Grèce atteint sa plus grande flexion dans les liens qui unissent la dernière version connue de l'hymne Patmos et les quelques lignes qui commencent par les mots Die Bedeutung der Tragödien... Le rapport que le vivant y entretient avec la mort détermine dans les deux cas le sens du divin, et par conséquent de la vie même. Dans le passage de l'hymne qui commémore la Cène et la Passion, le Christ entre en relation avec le Père par l'acceptation de sa mort, et de la mort en général. Sa mortalité le distingue essentiellement de tout dieu grec, et son sacrifice de tout héros tragique : le Christ connaît le sens de sa mort, tandis que le héros subit seulement le destin dans l'extériorité de son corps. Mais, comme permettent de le déduire les quelques lignes consacrées à la « signification des tragédies », la mort tragique établit une relation avec le divin que la mort du Christ n'annule pas. L'opposition entre le sacrifice et le tragique ne se résout en aucune identité, ne donne lieu à aucun accomplissement historique. La persistance de la vie divine à travers le temps n'en est pas moins conditionnée par l'accès à une parole susceptible de les harmoniser. |
in Les études philosophiques > 1 (Trimestrielle) . - P45-P56
[مقالة] Mort du Christ et mort tragique [نص مطبوع ] / Layet,Clément, مؤلف . - 2016 . - P45-P56. اللغة : فرنسي ( fre) in Les études philosophiques > 1 (Trimestrielle) . - P45-P56
| خلاصة : |
L'arc tendu par Hölderlin en toute son œuvre entre le christianisme et la Grèce atteint sa plus grande flexion dans les liens qui unissent la dernière version connue de l'hymne Patmos et les quelques lignes qui commencent par les mots Die Bedeutung der Tragödien... Le rapport que le vivant y entretient avec la mort détermine dans les deux cas le sens du divin, et par conséquent de la vie même. Dans le passage de l'hymne qui commémore la Cène et la Passion, le Christ entre en relation avec le Père par l'acceptation de sa mort, et de la mort en général. Sa mortalité le distingue essentiellement de tout dieu grec, et son sacrifice de tout héros tragique : le Christ connaît le sens de sa mort, tandis que le héros subit seulement le destin dans l'extériorité de son corps. Mais, comme permettent de le déduire les quelques lignes consacrées à la « signification des tragédies », la mort tragique établit une relation avec le divin que la mort du Christ n'annule pas. L'opposition entre le sacrifice et le tragique ne se résout en aucune identité, ne donne lieu à aucun accomplissement historique. La persistance de la vie divine à travers le temps n'en est pas moins conditionnée par l'accès à une parole susceptible de les harmoniser. |
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